09 juillet 2006

interdit aux depressifs

oui je sais.
c'est mon deuxième message et je vais me complaire dans le larmoiement, voire même le dépressif.
donc les âmes sensibles sont priées
-soit de prendre un gros paquet de mouchoirs,
-soit de changer de page de blog



Marraine je t'aimais.

Tu le savais sûrement mais je n'ai jamais pu te le dire avant que tu ne meure.
Tu avais l'air si forte, si vivante, que cette éventualité ne m'a jamais effleurée.
Et quand je suis venue te voir à l'hôpital tu étais agonisante, le cancer qui t'avais rongé les poumons avait gagné. Tu dormais d'un sommeil artificiel, certes sans souffrances physique, mais on t'entendait tout de même gémir et pleurer. Sûrement des cauchemars dus à la morphine
Tu as subi des traitements de chimio qui te fatiguaient énormément
Et moi je disais que j'irais te voir quand tu serais mieux, pour ne pas te fatiguer encore plus
On me regardait bizarrement Je ne comprenais pas que tu étais déjà âgée et que tu avais donc peu de chances de rémission, en fait aucune chance.
C'est comme si tu avais été agrippée à la force de tes bras, au dessus d'un gouffre et que je t'avais laissée te tenir seule, sans essayer de te soutenir par les poignets.
et tu es tombée.
Je suis venue te voir le vendredi soir.
Le samedi matin tu mourrais.
Un peu comme si tu m'avais attendue pour te lâcher dans l'abîme.


Le cancer du poumon est une sale maladie...
...Tu n'avais jamais fumé.