16 juillet 2006

mise au point sur le cri primal et sur le personnel hospitalier

Il ne faut pas confondre le cri primal et le hurlement primaire
Le hurlement primaire est, comme le décrit Jean Marie Bigard, un hurlement.
Un son inarticulé, sauvage et réfléchit qui sort du fond des entrailles et qui soulage momentanément celui qui le produit.
Le cri primal est quand à lui un peu plus difficile à produire. Il sont comme le hurlement du fond des entrailles mais il doit aussi être le plus effrayant possible: pensez lorsque vous le poussez que vous êtes un horrible monstre sanguinaire. Pour ma part je pense à un dragon et mon cri est à la fois un hurlement et un souffle mortellement enflammé. Un peu un mélange de hurlement primaire et du "Kïaï" paralysant des arts martiaux asiatiques. Mais en plus animal.
Ce n'est pas non plus le cri de Tarzan ou de Rahan. Qui, eux, revendiquent une aide ou leur victoire par leurs vocalises.
non
le cri primal est un cri méchant, potentiellement destructeur un peu comme le cri de la Banshee.

sinon à part ça ...

Au boulot.
je travaille de nuit dans un hôpital de l'assistance publique.
dans les labos plus exactement.
vous connaissez la BD "femmes en blanc" de Cauvin et Bercovici ?
Dans cette BD on vous épargne le pire: les discutions téléphoniques entre le personnel soignant et le personnel du labo.
Tout d'abord sachez que les laborantins n'ont pas le droit de s'éloigner du téléphone:
si vous laissez le téléphone sonner plus de quatre fois (parce que vous êtes en train de programmer un bilan sur une machine éloignée du dit téléphone et que vous voulez terminer ce programme de cette urgence pour rendre les résultats dans les plus brefs délais) c'est que vous roupillez et que vous ne voulez pas répondre. Donc à la cinquième sonnerie, lorsque vous décrochez, on vous raccroche au nez
Ensuite les laborantins doivent être devins et connaître les résultats des bilans même ceux qui ne sont même pas encore arrivés au labo.
Les laborantins doivent être de bons pisteurs: parce que tout le monde sait que lorsqu'un bilan se perd c'est la faute au Labo. c'est donc aux laborantins de traquer et retrouver la trace du bilan fugueur.
A partir du moment ou le sang est prélevé, le bilan est potentiellement analysé. Le fait que le sang doive être acheminé jusqu'au laboratoire et décanté 10 min dans une centrifugeuse, n'est pas une excuse valable pour ne pas rendre les résultats 15 min après prélèvement.
Les laborantins doivent maîtriser parfaitement toute la pharmacopée et connaître par coeur tout les principes actifs et les effets des médicaments sur un résultat de bilan, même sous les noms génériques.

bref, vous l'avez compris: à l'instar d'une famille ou le papa crie sur la maman, la maman qui punit l'enfant et l'enfant qui se défoule sur le chien, les Labos sont un peu les chien de l'hôpital.